Accueil > Poésie > Toujours une vie devant soi

Toujours une vie devant soi

Auprès de la Garonne, tout juste mélangée d’Ariège
Je marche le matin avec les promeneurs de chiens
Du moins ceux qui se lèvent à l’aurore
Ceux qui remuent la queue, glorieux matutinaux...
Salut à toi le héron, l’aigrette, le canard
Je vous aime bien les copains, eh salut l’écureuil !
Le carnaval des animaux rythme ternaire
- Non ! on a dit ni lyrisme ni commentaires
Et le sens aussi, t’es pas obligé
Juste les pas du poète, la Garonne embrumée
- OK Jean-Louis (m’est avis qu’on va vite s’emmerder)
Premières lueurs dorées sur l’eau, dire bonjour
Au soleil, comme le yogi
De l’ironie dans Zone ? Non, pas plus ici
Si tu ne captes pas de l’énergie, si tu
N’est pas ici et maintenant, un moment
Si tu ne focalises pas sur les reflets
L’iridescence de l’eau, ne t’immerges pas dans l’onde
Qui fonde la matière, si tu n’es pas dans l’être
Ne serait-ce qu’un instant, comment pourras-tu
Prendre au sérieux le dossier de production
À rendre plus vite, toujours, ma cassette ! ma cassette !

Pour ne pas fourguer une estrasse tu te stresses
- Oublie les allitérations, la brume, tes pas...
- Bien chef (kaput, kapitis)
Et toi aussi tu m’engueules le canard ?! Quoi ?
Ok, j’y vais, l’appel du thé, muesli et miel
Faut engranger, dans la matrice tu prends des jets
Et t’es pas dans l’espace, mot-dièse thomaspesquet
Mais dans les hyperliens. Tu surfes comme De Rosnay
Mais Joël, pas Jenna. Gavé de macronite
Chez les soutiers de Cerveau bleu t’uses d’un micro pouvoir
Comme cet avatar mort, chef de rayon à Cora

Alors que mon père fait ses premiers pas dans les territoires de l’ouest
Que les gars parlent d’Erasmus et de voyage aux States
Je suis toujours à l’aube, à peine plus intense
Devant le portail, hésitant
- Coupez ! On la garde

Index global


0116GhostBears.jpg plinous.org