Accueil > Poésie > Salut à toi, le moulin
Divine caresse du soleil dans le cou
Le dos cassé d’avoir passé la nuit debout
Est réparé : effet de la Garonne à jeun
Aigrette à la toilette, écureuil qui rigole
Chat qui chasse et si proches, dans cet air vaporeux
Les blanches Pyrénées qui inspirent, le respect
Technicien de surface, je scintille, bien vivant
Au-dessus des structures foucaldiennes, victime
Du numérique froid qui nous alloue, nous tamponne
(Buffering Heights), je vide tout en écrivant
Plus tôt, au Capitole, le collectif tentait
De se réinventer, de penser un futur
Plus festif et plus frais. Tu dis que c’est grossier
La convergence des luttes, tu n’as pas vu la mer monter ?
Il faut y aller tous azimuts, seule TINA
Qui vaille : l’obligation de se bouger, d’agir
Avant que la finance, l’adversaire prétendu
De la bande à Flanby, ait fini le grand œuvre :
Machiniser nos vies vouées au ciel du profit
Les grains dans le moulin, voilà la récompense
Du petit scarabée qui marche près de l’eau
Fait trois gestes de gym, vers l’astre joint les mains
Le café différé a l’odeur des déesses
Prendre son temps. Prendre son temps, mais le matin
© plinous (commis le samedi 16 avril 2016 et déjà lu fois !) | contact | ? | tout