Je repars à nouveau de chez moi
C’est le Val-de-Saire
Je ne sais toujours pas pourquoi
Pour travailler, voilà. Le trip du serf
Il est inexcusable de passer
À côté de sa vie
Tous les mobiles sont insensés
Gagner de l’argent a fortiori
Bien-sûr, c’est l’éternel blues de fin de vacances
Enfin du temps où le mot avait un sens
Où la chose ne ressemblait pas
Aux pattes avant d’un T-rex
Où ne sévissait pas le chemsex
Muant en intérimaires les braves soldats
Voilà, je revends ma vie de véliplanchiste
Comme j’ai jadis cédé celle de batteur
Pour ma vie de poète ce sera plus facile
Rien à poser sur le bon coin, rien à brader
Rien
Gérard Blanc, lui, a démarré une autre histoire
Mais il n’avait que quarante ans, un jeune adulte
Passé cinquante, quelques illusions sont perdues
Grosse fatigue, autre Blanc, sur son glaçon l’ours
Blanc
Rejeter rien et blanc, pour faire construction
Débloque illico le level "Ridiculous"
Gamin ! T’es dans le game depuis ce matin ?
J’ai dépassé tous les niveaux depuis des lustres
Sans faire le buzz comme Biden et ses air-shakes
(Rejet non trouvé)
Quid de son crack de fils, le chasseur de la nuit ?
Rick, le chien policier : marabout, bout d’ficelle...
Enfin j’étais un peu triste quand est partie
La Tiga jaune, comme je suis un peu inquiet
Devant le spectacle du monde, ses étincelles
Sinistres
J’arrête les vers débiles deux secondes pour vous faire part de cette réflexion science-fictionnesque : et si toutes nos vies individuelles se devaient de finir en apocalypse ? Si notre monde n’était qu’un monde rêvé devant nécessairement disparaître avec son rêveur ? Hein ?
L’essentiel a été dit
L’univers est infini
Le décorum est incroyable
Le bite-en-l’air est impayable
Bite-en-l’air, tu sais, le lascar de Lascaux
Soit, je ne vais pas m’en tirer comme ça
Mais je ne suis pas pour autant "ton coco"
Alors des mots, Ok, mais pour dire quoi ?
À la télé des mecs réparent des bagnoles
C’était ça ou les incas qui comptent les stocks
En nouant des cordes liées en colliers
Je rêve, encore, Mustang ou Corvette Stingray
Boomer en SUV, la planète est sauvée !
- À l’antiphrase aussi convient l’alexandrin
Quel décousu ? Du plus haut sens, de l’os à moelle !
Bien malaxer les mots tombés dans le pétrin
Blogueuse bas-bleu babos merci de rappeler
Qu’il faut savoir trouver Babel dans "babiller"
Brevis esse laboro : baba, chatte à poils
Je rêve mes mains sous ta robe à pois, je rêve ton laisser-faire, ton abandon, ton émoi, mais comme je suis un homme moderne j’envisage aussi favorablement tes mains sur mes fesses, ton oeil coquin, ton attaque en règle, ma complète raidition (je rêve).
À défaut de tout cela, un simple message me rendrait fou. J’attends. Il se peut que tu attendes aussi. Il se peut aussi que tu ries avec ta fille en préparant du guacamole.
Trop lâche pour t’appeler - ou trop conséquent puisqu’il faut positiver - je resterai dans le doute relativement à l’existence d’une connexion imperceptible entre nos deux âmes.
Et je ne te dirai donc pas la révélation du territoire conquis chez moi par la légion de tes charmes lors d’un voyage à Paris où tu minaudais avec la collègue en répondant à une invitation du pilote à venir visiter sa belle cabine...
On en restera donc là. Sans doute, c’est mieux ainsi.
Très belle littérature, poétique, un peu ardue aussi du fait du contexte historique qui demande un travail minimum d’appropriation avant lecture. Allez, voyons ce que tu en as imprimé :