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Impression du XIXe

Brassard jaune au biceps estampillé "complice"
Je marche derrière la pancarte "LA FIN
DU MOI", je fais coucou à la police
Il est temps de s’unir et passer
Outre les nuances de nos égoïsmes
Pour en finir avec les aigrefins

Qu’est-ce qu’ils prennent dans la figure, les révoltés !
A fortiori les fédérateurs de ronds-points
Des séditieux, des fascistes, qu’on peut éborgner
Branquignoles, débiles... le médecin rigolo :
"Je ne peux les soigner", les profs de français :
"Qu’ils commencent par apprendre l’orthographe !", rien
N’est épargné à ceux qui se lèvent, haro !

Ahou ! Ahou ! Ahou ! Le cortège a du cœur
Qui chante dans le gaz depuis dix-neuf semaines
Les sentinelles, l’hélicoptère... Même pas peur !
Lanceurs multi-coups, drones, marquage ADN
- Car dans certains domaines, l’État sait innover
Aucun effet, ces marcheurs-là sont bien plus forts
Que la suite naïve du banquier, la haine
Des médias achetés, impuissante elle aussi

Et moi je dis que tout cela est positif
Dans sa globalité. Les gens sont mieux debout
Qu’assis devant l’écran qui accroit le passif
Des non-initiés. Dans le détail bien sûr
Y aurait des choses à déplorer, mais les yeux secs
J’oppose des degrés de gravité :
Les vies précarisées ou les manques à gagner ?
Le fatras dans les Actes ou le libéralisme fou ?
L’Amazonie qui brûle ou le Fouquet’s en feu ?

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