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Matin contemplatif

Encerclé par le stress
Mal assuré depuis toujours
Le lis les Contemplations sur la terrasse
Et je couche sur le papier de piètre qualité du zapbook jaune ces quelques lignes

Je vous le dis mes ami.e.s [1]
La poésie sauve des vies
Mon N+1 qui faisait du Macron sans le savoir
Est mort. C’est brutal, je vous le confirme

La pie familière bloque avec sa patte le crouton de pain que j’ai lancé
Elle picore la mie puis réduit la croute en miettes
Elle sait que je l’observe mais elle s’en fout : les humains occupés à pointer un genre de griffe sur un machin rectangulaire sont inoffensifs
Juste faire gaffe à un truc : ils hébergent des tigres !

Combien sommes-nous à connaître le luxe des matins calmes ?
Combien de ventres vides ? Combien d’esclaves ? Combien sous les bombes ?
Combien sommes-nous à pouvoir contempler la nature : l’oiseau qui chasse le pain, le tigre qui joue avec un lézard après avoir mangé son fromage blanc ?
Combien ne savent pas lire ?

[1Ces petits points vous exaspèrent ? Que voulez-vous ? Je n’écris pas au XIXe siècle. Le progrès a encore progressé.

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