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Gnocchi, c’est l’automne

L’univers peut-il mourir de froid ?
M’inquiété-je auprès de l’IA
L’IA - le code surclassé - n’en sait rien
Qui me renvoie aux astrophysiciens
Plus ou moins hirsutes mais tous indécis
Dilatation glaçante, recontraction vers le point chaud
L’univers comme un muscle qui pulse, univers parmi d’autres...
OK, je vais juste jouir de mon café sous la vigne
Espionné par le chat déjà planqué sous la rhubarbe
Car il fait chaud, dès huit heures, c’est un signe certain
Comme un breakfast fini annonce le ronron...

Quand je ne suis pas dans le cosmos
Je m’intéresse à mes cellules
Mais là encore c’est le vertige
Un savant, en stand-up sponsorisé, explique
La vérité du bonhomme moléculaire
Qui se meut bizarrement sur le microtubule
(hashtags mitose, ADN, chromosomes...)
Invisible, le bonhomme (protéine motrice)
Est, son travail en atteste, et s’il a l’air gauche
Il fait sa part du job en moins de quinze secondes
Dans l’une de mes trente-mille milliards d’usines

Adonc comme le chat, il faut se recentrer
La conscience sidérée d’astres ou de particules
Ne nourrit pas. Lundi, reprise en présentiel !
Réunions, stichomythies en petits comités...
Emballons la métaphysique façon Christo
La kinésine ne se pose pas de questions
Elle avance sur son tube comme un vrai bonhomme
Sisyphe souriant, merci patron ! La science
Comme la mise en tropes, pique. Vive le caillou !
Je garde quelques vers toutefois, pour les échoués
Ici, qui font des moues ; des moues comme dans "mouais"

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