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Sonnet 335

Je suis quelqu’un qui a manqué d’air
Entre deux et six ans, mes grands-parents vivaient
Près de l’AZF locale et de la Shell
Des crises une seule image : mon père chauffe des compresses

Je suis quelqu’un qui n’a pas vu très clair
Deux à l’œil droit, on ne sait plus pour le gauche
En revanche on se souvient bien du soir
Où j’ai lancé mes lunettes dans le champ du marbrier

Je suis quelqu’un qui a vécu en face des morts
Dans le fog de la pétrochimie, lisant la blague
Carambar au fleuriste Diologent

Et puis un jour je n’ai plus toussé
Un autre jour j’avais 10 et 12
Mais je n’ai jamais su exprimer le bonheur

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