Accueil > Poésie > Déconstruction estivale
Pisser sous lune pleine, azoter le jardin, participer modestement au biologique, en communion avec le vide sidéral
Selon la théorie des univers infinis, il existe un espace-temps où la déesse et moi serions ensemble
Mais il existe aussi un monde où les délires de Saint-Antoine où de Bosch seraient actualisés
De toute façon, quelle consolation peut-on tirer de l’idée qu’un double ignoré vive son histoire d’amour dans un univers tout aussi ignoré ?
- Alors là, j’interviens en tant qu’énonciateur pour agonir la langue que j’utilise, si faible par endroits. Regarder ce "son", il renvoie au je qui pisse ou à son double hypothétique ?
Pinte pinte pinte à l’Etxola. Retour au calme sous le sunset avec la bourgeoisie cosmopolite (blanche). Pas de Val de Saire cette année ; ils ont fumé le Goéland 51
Oui, le gars urinait sous la lune du cerf et maintenant il attend le rayon vert à Biarritz. On voit bien les coutures, du travail à la Frankenstein
Et du reste, l’assemblage des morceaux s’est fait quand ? Il aurait commencé hier soir, sur le canap du pavillon, dans l’excitation d’une veille de premier rendez-vous, soit un déjeuner en tête à tête avec la Lotoise
Décousu, abscons, illisible... Comme tu y vas ! Je te rappelle que tu vis dans un multivers où le chat est en même temps mort et vivant, tant que tu ne l’observes pas
Oui, tu l’oublies, car en attendant il faut bien vivre sur la planète que nous pourrissons et sur laquelle le pouvoir est aux mains de psychopathes plouto- et/ou égocentriques
Bon, mais on s’en fout, il est temps de conclure. Le déjeuner s’est bien passé. La possibilité de transmuer un bordel passionnel en amitié solide se fait jour
Et c’est une belle perspective, car c’est de l’amour serein, l’amitié. Or l’amour est bien la seule chose sur laquelle on peut miser quand on a pris la mesure du vertige environnant
© plinous (commis le samedi 19 juillet 2025 et déjà lu fois !) | contact | ? | tout