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Déconstruction estivale

(Collection 2025)

Pisser sous lune pleine, azoter le jardin, participer modestement au biologique, en communion avec le vide sidéral

Selon la théorie des univers infinis, il existe un espace-temps où la déesse et moi serions ensemble

Mais il existe aussi un monde où les délires de Saint-Antoine où de Bosch seraient actualisés

De toute façon, quelle consolation peut-on tirer de l’idée qu’un double ignoré vive son histoire d’amour dans un univers tout aussi ignoré ?

- Alors là, j’interviens en tant qu’énonciateur pour agonir la langue que j’utilise, si faible par endroits. Regarder ce "son", il renvoie au je qui pisse ou à son double hypothétique ?

Pinte pinte pinte à l’Etxola. Retour au calme sous le sunset avec la bourgeoisie cosmopolite (blanche). Pas de Val de Saire cette année ; ils ont fumé le Goéland 51

Oui, le gars urinait sous la lune du cerf et maintenant il attend le rayon vert à Biarritz. On voit bien les coutures, du travail à la Frankenstein

Et du reste, l’assemblage des morceaux s’est fait quand ? Il aurait commencé hier soir, sur le canap du pavillon, dans l’excitation d’une veille de premier rendez-vous, soit un déjeuner en tête à tête avec la Lotoise

Décousu, abscons, illisible... Comme tu y vas ! Je te rappelle que tu vis dans un multivers où le chat est en même temps mort et vivant, tant que tu ne l’observes pas

Oui, tu l’oublies, car en attendant il faut bien vivre sur la planète que nous pourrissons et sur laquelle le pouvoir est aux mains de psychopathes plouto- et/ou égocentriques

Bon, mais on s’en fout, il est temps de conclure. Le déjeuner s’est bien passé. La possibilité de transmuer un bordel passionnel en amitié solide se fait jour

Et c’est une belle perspective, car c’est de l’amour serein, l’amitié. Or l’amour est bien la seule chose sur laquelle on peut miser quand on a pris la mesure du vertige environnant

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