Je fixe le matos à nouveau déposé
Sur les crocs de sorcière, devant les capucines
Les agapanthes et un autre truc à fleurs jaunes
Que le moteur de recherche globalisant
N’est pas fichu d’identifier

Plus de trente ans
Que j’interprète le poète véliplanchiste
Dans le blockbuster à diffusion confidentielle
"Pline le Trône est un écrivain très connu"
Pour un peu je serais presque las. Absent.

Mais je ne pense pas décompenser pour autant
Ceci n’est pas le carrousel des hommes fous
Mais une roue libre de toute nostalgie
Déployé en small bangs, j’émets des vaguelettes
Avec constance

Calé sur un point de Lagrange,
Je fais ma révolution, cool, bien préservé
D’un esprit terre à terre, sauf aussi de l’influence
Lunaire, qui fait perdre la boule. Stable et prévisible
Je me consume lentement comme un nain rouge

Et donc tous les étés, je redis le bonheur
Des aéroglissades sur l’eau salée, l’île
Mystérieuse fascination, éternité
Réincarner le corps, réintégrer le tout
Chaudement bercé dans le val

Vivant garou
J’entends quand l’astrophysicien dit qu’il ne peut
Exclure que l’univers ne loge en un trou noir
Dans ce vertige des mondes gigognes, parier
Sur le sens, et faire en Daunat la course du rin