Accueil > Poésie > Sonnet 147

Sonnet 147

Sur la fontaine d’Ephèse, à l’ombre d’un tilleul
Enfin est-ce un tilleul ? Disons qu’il y a des
Boules de poil à gratter sous des feuilles crénelées
Et pointues, à cinq nervures

Sur la fontaine d’Ephèse, en face de l’odéon
Sur une pierre fraîche et moussue il y a mes
Fesses, et aussi le pauvre escargot qui a perdu
Sa coquille et qui attend l’oiseau

A côté de la fontaine se dresse une férule sèche
Je décide d’abréger les souffrances du baveux
Qui va finir par tacher mon jean

Un photographe quitte les touristes pour venir
Pisser, il me salue, il est intrigué

Ce n’est pas si facile de mimer le poète

Index global


0262ChatEtChat.jpg plinous.org