Accueil > Poésie > Iridescences
J’aurais bien aimé dire les iridescences
À la surface du lac d’Oô, captées d’une ombre
Salutaire entre les troncs, plaisir d’enfant
De chasseur-cueilleur, d’homme libre, le chatoiement
De la nature, la beauté simplement offerte
À qui sait regarder le monde sans écran
Mais ma plume, mon Stabilo Cult en l’occurrence
S’y refuse, qui ne couche dans le carnet
Que chiures de mouches relatives à moi-je
Outrée de toute mièvrerie objectiviste
Terrible dans son exigence d’ego-porn
Alors je laisse tomber et fais semblant
De m’intéresser au travail en attendant
La prochaine randonnée, le prochain voyage
La prochaine occasion de revenir au vrai
Et le soir, harassé, dans l’incapacité
De lire trois lignes, je checke les connectés
Qui ont des trucs à dire sur leur Facebook
Mais très vite je glisse et reste à contempler
Les éjacs faciales sur Mademoiselle Banane
J’ai vu la baie de Cook, l’ami(e), j’ai vécu, si
© plinous (commis le dimanche 30 septembre 2018 et déjà lu fois !) | contact | ? | tout