Accueil > Poésie > Sonnet 154

Sonnet 154

Tous ces hommes qui s’excitent
Là-haut dans leurs avions de chasse
Ici à manœuvrer le convoi exceptionnel
Qui sort une énorme cuve rouillée
De la ferme équestre en face
Tous ces hommes je veux dire

Parce qu’il y a aussi des pieds tongués sur une table
Sous un parasol blanc dans un jardin mal tondu
Un carnet qui se remplit de mots imbéciles
Des moineaux qui snobent des quarts de baguettes
Lancés là avec désinvolture et qui font genre

Quelquefois j’ai l’impression d’appartenir à la pègre
Alors que le pilote pourrait lâcher la bombe
Et que la cuve contient sans doute aussi la mort

Index global


20240320Dodge.jpg plinous.org