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Sonnet 208

Les mots sont mon terrier, un ventre de la mère
La mer aussi, toujours, toujours recommencée
Recommencée comme les poils au derrière
Ces commandos d’élite des forces anti-sonnet

Où vais-je me lover si je chie dans la grotte
Que me creusent ces vers qui sont comme je suis né ?
S’il te reste une dizaine de carottes
Coco, il peut s’agir de ne plus déconner

Donc, ni l’art du futur ni les futurs dollars
Champagne et putes caparaçonnées
Ciao fantasmes, ciao la gloire
Juste un abri de rêve à préserver

À quoi ça rime ? Ça rime à vivre

Bien protégé, on peut survivre

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