Glossophobe et glissophile, je surfe les mots vaguement matriciels du monde apprivoisé par l’homme économique. Je ne fuis pas le système. Le retrait de l’anachorète ne me tente pas (on n’est pas mal dans le machin). Juste besoin d’une bulle. Dans la voiture essence, quelques mots en attendant que la mer monte.
Je reconnais le défaut d’ambition. Si tout un chacun renonçait à vaincre ses peurs et se contentait de noter ce qui vient, repeint de tout le lu, le vu, l’entendu - le vécu voilà, passé au filtre mystérieux que les artistes nomment création comme s’il s’agissait d’un processus actif dépendant du génie... si tout le monde donc... quoi ? l’Âge de pierre ? Et après ?
Pas grand-chose à la fin, mais qui fait avec sérieux - comme il faut toujours faire les choses légères - s’avère bien plus jouissif que l’abandon à la triste assuétude au sexe sur les tubes. Préférable également à la lecture de tous les livres, dans laquelle s’engloutit mon père. Juste un petit flow dans le flux. Petit "coucou !" avant "salut !".
© plinous (commis le samedi 13 juillet 2019 et déjà lu fois !) | contact | ? | tout