Accueil > Poésie > Steam building

Steam building

Après qu’on nous eut annoncé la catastrophe
Comptable et avant que l’on nous pointe du doigt
On nous remit notre ticket pour le grand parc
(Séminaire : "principe vital d’un phénomène")

Arrivé à la bourre après m’être assoupi
Dans ma chambre avec vue sur l’autoroute
Je croisai deux autres branleurs et les suivis
Bien que sachant leur compagnie stigmatisante

Nous allâmes ensemble dans divers hangars
Où diverses machines devaient nous faire rêver
Nous fûmes ainsi copilotes, chargés de livrer
Un antidote, "danseurs" sur bras articulés

Nous dûmes ensuite faire quelque chose pour Arthur
Mais je ne sais plus quoi, j’avais un peu la gerbe
Filant en train dans ce mini planétarium
Qui projetait un univers enfantin moche

Fatigué du virtuel, j’optai pour la terrasse
Mais les deux cancres m’entrainèrent aux toboggans
C’était vraiment la honte, au milieu des enfants
Sur le tapis, "Prêt monsieur ?", Psiou ! c’est parti !

Après c’est le repas - un buffet comme à l’hôtel
Avec nappes toutefois et le boss bien sûr
Mais le placement est libre c’est déjà ça
La nana des RH... c’était avant qu’elle parle

Son et lumière sur l’eau, bouquet final : devoir !
Il faut checker les mails, un sujet pour demain
Porn. Nuit dans les camions. Petit dej 6H30
Pour être sûr de ne croiser personne. Calme

Retour en salle. Synthèses des contributions
Les collaborateurs n’ont pas démérité
Ils ont donné dans le gros piège, ont étalé
Leurs divergences, la DG est heureuse, bien joué !

Nous pouvons repartir sereins. Ça va très mal
Mais collectivement nous avons convenu
Qu’il fallait prendre des mesures. Ne reste plus
Qu’à préparer les gens qui sont privés de parc

Carrefour Limoges, deux parts de flans (2 euros)
Sur le parking, comme une envie de me punir
D’être ce petit cadre corporate. Eh quoi !?
C’est si dur le manège ? On tourne ! la tête en bas

Index global


0011.jpg plinous.org