Accueil > Poésie > Marinade de vers villégiaturesques à la sociologie envieuse
Arrivés cette année alors que les forains
Quittaient la marina et débloquaient le port
Arrivés après la fête en somme, travailler
Plus pour ne gagner rien d’autre qu’un peu moins d’île
Un peu moins d’existence, l’été au crépuscule
À partager avec les parisiens, plus cons
En août qu’en juillet, personne ne sait pourquoi
Enfin j’ai bien une idée : ils sont plus nombreux
Globalement, le nombre nuit à l’humanité
Et à tout ce qui vit sur la croûte terrestre
Plus rien au zénith ou ni même ascendant
Un méchoui vendredi, ô holocauste ultime !
Rien qui n’oblige à négocier avec la faune
Intestinale, le seul séisme de l’été !
Au fil des bières, les sons des autres fêtes seront
Perceptibles, tournoi, feu d’artifice... absent
L’angoisse du mauvais train, Stardust Memories
Se concentrer sur le Mexique, début novembre
Kiffer l’automne au sud sans sacrifier l’été
Autour des courts, spritz à la main à l’ombre des
Filles de droite, sous Vauban à la rougie du sé
Tout ça je le reprends si je me fais virer
Mais là, dans la cour ceinte, la Kangoo dénudée
Explosée par le fils aîné qui étudie
Comme le cadet, suffit à me rappeler
Qu’il me faut charbonner comme dit la racaille
Dont je suis, de fait et de cœur, pas de bateau
Pas de BM, pas de Merco, et non madame,
Je ne connais pas le 16è, la France à Proust
Souvent inculte au demeurant, Figaro-Match
Mais balèze dans l’évaluation au scanner
Des tissus, coupes et accessoires qui te vêtent
Ces gens très sympathiques à 6-2, 2-6
- Vous avez pris des cours ?
- Léo Lagrange mon cher
Sacrifieront le monde à leur style yachting
Équestre, Grand Tour - étendu au Golfe infidèle
Sous couvert d’ordre bleu marine, la foire d’empoigne
Plus de mula dans moins de mains. Toi ? Au spectacle
© plinous (commis le dimanche 14 août 2016 et déjà lu fois !) | contact | ? | tout