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Renaissance

C’est juste après le jour des morts
Que j’entrepris la der des der
L’ultime descente aux enfers
Dernier plongeon dans l’amertume

Je savais tout du plat pays
Où frites et moules sont de coutume
Entremêlés de basse graisse
Mais je voulais être bien sûr...

Il est un goût de reviens-y
Qui touche aux choses de la fesse
Qui dit se charger des remords
Crédit gratuit : la belle usure !

***

Je passai donc le fleuve Whisky
Fin prêt pour L’Enfer italien
Mais je n’eus pas l’heur du lieu dit
Et reçus des Danseuses privées...

Eh oui l’agence s’était trompée
Mais ses ballerines infernales
Valaient les gémonies ritales

Je vis de leurs riens la croupe
Malmenée par d’odieux soudards
Qui voulaient jouir sur un regard
Qu’un boeuf aurait trouvé déteint

Et pourtant je suivais la troupe

***

Voilà c’est ça c’était bien glauque
Comme un adjectif qui a mué
Je voyais tout dans un verre neutre
Auquel je ne donnais plus à boire

Bien las et désubstantivé
M’intronisant le roi des pleutres
Je m’écriai d’une voix rauque
Vouloir est mort, vive ma gloire !

***

Mais je renonce à mon royaume
Cet an de grâce et d’élection
Marquera ma résurrection
Ou tout au moins ma renaissance

Adieu locus desperatus
Prêt pour la mort le roi Artus
Le vain dérèglement des sens
Ne m’a jamais dit rien de beau

Sans elle, Cupidon falot
Amour Virtuel, télégénique
Je fais bouillir tes anciens baumes

Je vais créant te faire la nique !

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