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Porte-couleurs

Entre deux entretiens pour un job, la jeunesse
Contemplait l’océan avec circonspection
Le Swell gargantuesque générait de l’angoisse
Jusqu’ici tout va bien... Stin grain à l’horizon ?

Quand arriva la guerre, tacatac badaboum
Comme Bébel mais en tragique, soit en réel
Violence terreur cris, et tout le bataclan
Des trentenaires nantis dans une mare de sang

L’ours blanc famélique, flottant sur son radeau
De glace détachée serait tué sans grâce
Par des sans-dents azimutés, pour un tableau
De chasse, un trophée d’occident, une infotrace

Mais la jeunesse est ressource, elle porte haut
Les couleurs de la vie, elle a l’éternité
La somme de toutes les peurs peut la distraire
Un instant mais très vite il s’agit de trouver

Un bar ouvert, un concert, un lieu où rencontrer
L’âme sœur, l’inconnu(e), une personne à convaincre
Qu’il y a un truc à faire, tu vois bien, ça, le machin...
Jamais eu rien de mieux. Avant aussi c’était la guerre

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