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Sonnet 087

J’ai stoppé la visa à Criel-sur-Mer
Pour crier quelque chose contre la guerre
Mais le soleil rouge et les collines fendues
M’ont coupé la chique et je me suis rendu

Dans un délire d’éclairs et de tonnerre
Surgirent soudain les hélicos sauce Wagner
D’un point de vue pictural l’enfer a ses beautés
Tant qu’on ne prend pas les balles on peut bien s’extasier

D’ici deux ou trois jours les écrans seront verts
- Elle n’est pas loin, au fait, la centrale nucléaire
La DCA lancera au ciel ses pointillés
Dans l’infra-rouge Bagdad va scintiller

Gageons que la télé donnera les viseurs
Pour tirer les missiles ! C’est si bon d’être acteurs

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