Certains jeunes, parmi les plus acharnés à vivre, se rassemblaient furtivement dans ce que les médias appelaient des "fêtes sauvages". Le plus souvent, ces happenings se produisaient dans des zones qui rendaient l’intervention des forces de l’ordre délicate.

D’autres, trop préoccupés par l’évolution du monde, souvent issus de familles de gauche et inscrits en sciences humaines, sacrifiaient l’insouciance légitime de leur âge en militant dans des mouvements écologistes radicaux. Ils pouvaient se faire éborgner par des gendarmes qui criaient "cheh !"

D’autres encore, arrivés par la mer ou simplement relégués dans leur quartiers, lassés de survivre et chauffés par des rappeurs opportunistes, s’enrôlaient dans le trafic de stupéfiants. On les retrouvait en prison, à l’hôpital ou dans une voiture carbonisée, les mains liées à la colonne de direction.