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L’hiver vient

Sous le règne de François III dit le Flanby
La France s’enfonçait dans les vaux d’Agonie
La douce Léthargie engourdissait ses membres
Le roi nutellisé laissait faire les fées
Égaillé dans les ors il ne sentait pas l’ambre
Engluer le pays bientôt muséifié

Le peuple était-il en colère ?
Il avait surtout peur, il avait la télé
Qui lui montrait la Grèce et le souffle d’Auster
Balayant les rebelles, Sainte Fatalité
Triomphant de l’espoir, La Troïka sévère
Coupant le robinet ; qui veut vivre en Enfer
Doit avoir son billet

La jeunesse ?
Et bien pour l’heure, c’est soirée mousse au Caesar
De fait, ils sont si loin tous ces quasars !
Idéaux : truc de vieux qui mangeaient des promesses
"Rien à foutre de rien" fait de Ken une star
Pas de programme, OK, mais pas de S.O.S.

Et moi ?
Porteur de la forme comme tout un chacun
Pour notre condition au juste je fais quoi ?
J’aide les verts et rouges à sauver un demain ?
Las, pris de vertiges dans la tour des émois
Revenu d’Amsterdam, je retrouve le vain
Il faut pourtant bouger, nous n’avons plus le choix

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