Accueil > Poésie > Crestfallen

Crestfallen

"Je souffre du syndrome de l’imposteur"
Pleurniche mon N-1 dépressif
"À qui penses-tu parler ?" brûlé-je de lui dire
Moi, le terrifié qu’on appelle Director
Moi, l’imposture ontologique

Il est bientôt minuit, le chat engueule l’orage
Le ridicule n’affecte pas que les humains
L’image dans le miroir te contrarie ?
Pense à l’ornithorynque
C’est la conscience réflexive qui nous pourrit la vie

Le poids des ans, de l’effritement
Voire de l’effondrement, du manque de charisme
- Sans même aller chercher la défunte séduction
De l’invisibilité sociale - pourtant bien recherchée
Le poids de tout, un faix d’Atlas

Sauf qu’il ne s’agit pas de supporter le monde
Juste ta petite conscience, encore autonome
En 2023 - pour combien de temps ?
Après, tu sais la question futur bachelier :
Qu’est-ce que le monde sans la conscience qui l’actualise ?

Mais gare à la philo, cet outil discursif
Utile et tranchant comme un discours de sibylle
Elle peut changer des états d’âme en lois universelles
Glisse plutôt tes pieds dans des chaussures de trail
Cours sur les crêtes avec des gens, juste heureux d’être là

Index global


0089TableauPourville.jpg plinous.org