Je porte de gueules à deux léopards d’or
Autrement dit : je suis normand
De fond sanguin, étincelant et rugissant
Je défie le rat d’Arménie du haut du Mont
Opposant courage et sagesse à sa devise :
"Vin au corps" ! (Glose : le rat c’est le breton)
Suis-je déjà si vieux de louer la terre promise
Promise à moi par je, tout à fait sidéré
Car jusqu’ici, toujours fier, j’arborais
L’arbre déraciné, genre citoyen du monde ?
Du reste le terroir me pue encore au nez
Que nous vend le Pernaut de la tour argentée
Mais là, sous l’étendard du moutier de Barfieu
Je sens que des rhizomes cherchent la connexion
Mes pieds ne bougent plus, je suis pris au talon
Et c’est l’épiphanie ! Les sirènes ricanent
Où est ta mer sous le feu toulousain ? Ô Dieu !
Je veux m’éteindre ici, mon sang est fait de Saire
© plinous (commis le samedi 16 août 2014 et déjà lu fois !) | contact | ? | tout