Accueil > Poésie > Un rivage, un été

Un rivage, un été

Jeune fille sur la plage, top rose, bas turquoise
Quelques lents pas rêveurs dans le no man’s land entre
Pêcheurs de coques et amateurs de mélanomes
Ondulations du sable chaud, vision de fée

Voir la fée, être la fée... Le dit du voyant
Confond l’objet et le sujet, c’est l’émotion
Qui erre, dépareillée, un rivage, un été
Deux taches colorées, la joie des cormorans

L’odeur mélangée du varech et des chichis
C’est le tout retrouvé, un instant, emporté
Le vent, le flux, la flèche du temps, le fleuve où
On ne se baignera plus, surtout pas le sage

Car la méditation n’est qu’un laisser passer
Mais la race d’Orphée n’est pas très philosophe
Elle prend l’ombre pour proie et dit l’amour passé
Et dit le souvenir, atomes assemblés

Index global


0162FiacTuilleries.jpg plinous.org