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Underneath it all

Je me suis beaucoup secoué sur certaines images saccadées de Traci lords. Je m’excuse pour cette intro-vérité mais je crois que pour certaines lectures il convient d’expliquer, avant même de critiquer, ses motivations de lecteur.

Bien, critiquons maintenant. Enfin non. Non, on ne peut pas critiquer un bouquin comme ça. Il s’agit d’une autobiographie, hyper formatée, écrite non pas à la machine mais par une machine, qui narre le parcours de la combattante Traci Lords pour se faire accepter dans le milieu des studios hollywoodiens malgré un passé de pornstar.

Attention, si le livre est complaisamment égocentrique, il n’est pas putassier ; on n’est pas chez Ardisson avec je ne sais qu’elle star du X vivant un conte de fées... L’enfance d’une Traci Lords c’est le viol à dix ans, la coke à quinze et les gros porcs suants (cf. Ron Jeremy) à seize. Sans oublier le père qui cogne, la mère qui ne peut pas joindre les deux bouts, Zola. Ensuite, c’est la rame, encore et toujours, contre tous ceux qui veulent vous empêcher de sortir la tête de l’eau (producteurs véreux, fans obsédés, journalistes...).

On ne peut que prendre fait et cause pour Traci. Reste que le style du plaidoyer est quand même très très naïf et qu’à moins de faire une thèse sur la pornographie américaine, d’être à l’affût de tout gossip sur Melrose Place ou encore d’être né le même jour que Traci Lords, on peut passer, sans dommage pour sa culture esthétique, à côté de cette œuvre. (Still all my love to you, Traci).

Underneath it all de Traci Lords. - HarperCollins.

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