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Sonnet 239

La Voix : Tu travailleras le dimanche, aussi.
Le jeune : D’accord m’sieur dieu, y m’faut d’la maille, rien à foot
La caissière : C’est plutôt que je suis déjà fatiguée le samedi. Et puis les gosses, qui va les garder ?
La gauchiste (avec emphase, face à la salle) : Mais bordel ! C’est pas Dieu qui parle ! Révoltons-nous !
(Le jeune sort de la scène en faisant des doigts d’honneur à tout le monde.)
Le CFDTiste  : Con-cer-ta-tion, c’est la clé. Il faut né-go-cier. On peut encore obtenir des choses.
La gauchiste : Comme quoi ?
Le CFDTiste : Par exemple que les magasins ferment à 18H ce jour-là.
La caissière : Ça fait comme un jour normal…
Le CFDTiste : Pas du tout, les hypermarchés ferment à 21h en semaine. Il y en a même qui ouvrent toute la nuit dans les grandes villes.
La caissière : Ah bah toute la nuit moi je peux pas, je préviens.
La gauchiste (à la caissière) : Madame, savez-vous combien le groupe auquel appartient votre supermarché a distribué à ses actionnaires ?
La caissière : Désolée Madame, il faut que j’y aille, mes enfants vont s’inquiéter.
Le CFDTiste : Je me sauve aussi, j’ai trois négociations demain !
La Voix  : qu’est-ce que tu veux cocotte ? C’est la crise. Et sinon… tu baises ?

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