Accueil > Poésie > Sonnet 265

Sonnet 265

Un choc sourd, sous la quille, nous réveilla. Terreur
Le bateau s’était immobilisé. Comment ?
Nous étions au milieu de l’Atlantique nord
Container ? Cétacé ? Sous-marin ? Go ! Debout !

Je montais sur le pont alors que Jean cherchait
Sa tenue de plongée, mais dès que j’allumai
La torche sur la proue et vis la masse grise
Je sus qu’il était vain de craindre l’avarie

Nous avions percuté, comme un vaisseau géant
Une côte émergée de quelques centimètres
Toutefois assez dense pour nous arrêter

Au rai du projecteur que Jean avait monté
Nous vîmes un agrégat géant de sacs, bouchons
Et tous trucs flottants : un continent de plastique

Index global


0628TokyoAnus.jpg plinous.org